Article paru dans L’automobile Magazine https://www.automobile-magazine.fr/
L’idée portée par RS-L est de replacer la communication visuelle et collective au cœur de la sécurité routière, comme un langage universel. Une signalisation simple, immédiate, et intégrée dans la réalité des conducteurs, qu’ils soient poids lourds, particuliers ou motards. Avec simplicité et pragmatisme, RS-L offre ainsi un modèle alternatif aux approches high-tech souvent trop complexes avec deux produits qui ont un même but : signaler les danger sur la route.
Au cœur de la Charente-Maritime, une innovation discrète mais prometteuse fait son entrée dans la sécurité routière. Émilien Maffeïs, fondateur de la start-up RS-L, a mis au point deux dispositifs à la fois simples et pragmatiques dont le but est d’améliorer la communication entre conducteurs face aux dangers de la route. Ces outils ne se veulent pas une révolution technologique spectaculaire, mais une réponse utile, commode et accessible à tous, en réinstaurant, sans smartphone, la notion de communauté et d’entraide dans la circulation.
RSL V1, une lampe Led colorée pour prévenir des dangers
Le premier dispositif, le RSL V1, est un système de signalisation lumineux embarqué dans l’habitacle du véhicule. Son fonctionnement repose sur une technologie LED haute intensité de 3 watts alimentée en 12 volts via une simple prise USB. Le conducteur, s’il repère un danger, qu’il soit fixe comme un accident ou une zone de travaux, ou mobile comme un cycliste ou un enfant, peut l’indiquer immédiatement aux autres usagers en activant une télécommande discrète fixée par scratch dans l’habitacle. Le message visuel se manifeste par un code couleur : vert pour indiquer une situation normale, rouge fixe pour signaler un danger permanent, ou rouge clignotant pour un danger en mouvement. Ce code universel est pensé pour être compris instantanément, sans besoin de longues explications, et surtout, sans nécessiter que d’autres usagers disposent eux-mêmes d’un équipement spécifique.
Cette simplicité est volontaire. Comme nous l’a expliqué le concepteur lors d’une récente interview, l’objectif est aussi de combler les failles des systèmes existants, tels que les applications de navigation type Waze, parfois accusées de retards dans la transmission des alertes et surtout affublé d’une contrainte : celle de devoir détourner le regard de la route pour utiliser un smartphone. Une réserve toutefois que nous soulevons ici, avec le déploiement de l’intégration de Gemini, cette contrainte sera très prochainement levée puisque le signalement va se faire à la voix prochainement. De plus, le traditionnel appel de phares, souvent jugé inapproprié en journée, se voit ici modernisé dans un langage clair et visuel, écartant tout risque d’interprétation erronée.
Le dispositif a été pensé pour un usage collectif, dans lequel chaque conducteur contribue ainsi à la sécurité globale, dans une forme de prévention routière communautaire. Le RSL V1, proposé au prix modique de 25 euros HT, bénéficie aussi d’une conformité juridique, répondant au paragraphe R.313-1 du code de la route. Son fonctionnement en modes jour et nuit, réduisant la puissance de 60% automatiquement, garantit une utilisation adaptée sans éblouissement.
RSL V1.6, une balise de détresse pour être vu à 1 km
Parallèlement, RS-L commercialise un second produit baptisé RSL V1.6, une balise lumineuse sectorielle conçue pour remplacer le traditionnel triangle de signalisation.
Cette balise, dont le prix avoisine les 15 euros HT, présente plusieurs avantages techniques notables. Premièrement, elle est dotée d’une puissante LED de 3 watts capable de diffuser un éclairage à 360 degrés, avec une intensité lumineuse de 700 candelas à 0 degré et 600 candelas jusqu’à ±8 degrés, assurant une visibilité jusqu’à un kilomètre de distance. En outre, la balise est résistante à l’eau (indice IP54) et aux vents forts pouvant atteindre 180 hPa. Elle se fixe grâce à un boîtier magnétique à poser sur la carrosserie ou un appendice réglable permettant sa fixation sur différents supports, du capote de cabriolet à une poignée de moto.
Avec sa balise RSL V1.6, la start up pourrait tenir l’outil qui remplacera le triangle de signalisation sur nos routes. C’est d’ailleurs ce genre de balise qui sera obligatoire en Espagne à partir du 1er janvier 2026. © RSL
Cette balise s’inscrit dans un contexte réglementaire européen qui pourrait évoluer : alors que l’Espagne rend la balise V16 obligatoire dès janvier 2026, en France le triangle demeure encore la norme, mais plusieurs acteurs envisagent déjà un remplacement par des solutions lumineuses plus visibles et sécurisantes. L’approche de RS-L, en travaillant sur des produits simples à manipuler pourrait ainsi anticiper et accompagner ces évolutions normatives.
Pour le moment, le déploiement de la Led RSV V1 est localisé à la Charente-Maritime. L’idée est d’avoir un retour d’expérience direct et concentré à un cercle d’étude afin de tirer les conclusions d’un éventuel déploiement national. En tout cas plusieurs acteurs institutionnels sont intéressés et en particulier certains professionnels de la route qui ont déjà commencé à utiliser le produit et s’en sont même fait ambassadeurs.
Merci à David LEFEVRE, L’automobile Magazine pour ce très bel article et cette mise en lumière.